Samuel Piquet
Comment êtes-vous arrivé dans ce média ?
Je suis arrivé en mars dernier dans l'équipe. Auparavant, j'ai travaillé pour Polony TV qui appartient également à la société de production Téléparis. J'ai donc été contacté par les directeurs de publication d'Afterfoot la revue car ils avaient besoin d'un rédacteur de plus pour étoffer l'effectif. Ils souhaitaient recruter un professionnel des médias avec une bonne expérience dans la presse web.
Qu'avez-vous fait auparavant ?
J'ai fait pas mal de choses, j'ai tout d'abord été professeur de français pendant 2 ans. Puis, j'ai effectué une reconversion en tant que journaliste rédacteur indépendant. J'ai également créé mon blog en 2012. J'ai donc été pigiste freelance dans différentes entreprises, Legorafi à partir de 2013, Causer en 2015 et aussi Marianne à partir de 2018. Enfin, plus récemment, j'ai travaillé pour Téléparis avec notamment la web TV de Natacha Polony.
Quelle est la ligne éditoriale du média ?
L'after foot la revue a pour ambitions de s'interroger sur les à côtes du foot, d'aborder le football sous différents prismes que ce soit économique, sociétale, politique. On peut aussi dire que c'est une revue de réflexions sur le football. Cela semble d'autant plus essentiel que son lancement intervient dans un contexte de crise du football français.
L'objectif, c'est également de proposer une alternative et un espace participatif notamment avec le site (afterfoot.media) pour que les abonnés soient au cœur du projet.
En fait, la ligne éditoriale de la revue suit celle de l'émission de radio (After Foot sur RMC) : de l'opinion, de l'expertise, de la réflexion et du débat. C'est comme une suite logique de l'émission.
Par contre, contrairement à l'émission de radio, la revue essaie de prendre plus de hauteur
concernant l'actualité et de proposer des articles complets, référencés et aboutis.
A propos du site web, on peut dire que sa ligne éditoriale est davantage de fédérer et de devenir un centre de réflexions et de propositions émanant des abonnés.
Quel est votre rôle dans ce média ?
J'ai plusieurs rôles dans ce média. Au niveau du poste, je suis ici en tant que journaliste et rédacteur en chef web. C'est à dire que je m'occupe principalement des contributions des abonnés. Je fais de l'Editing, j'édite les papiers des contributeurs, les abonnés de la revue. Je fais de la mise en forme, j'éditorialise les contributions en vue de leur publication sur le site.
Et puis, j'ai aussi écrit quelques chroniques pour le site afterfoot.media.
Concernant la revue, je gère également l'édition et la correction des articles des contributeurs.
Quelle est la particularité de ce média ?
Je dirais qu'il y a quand mêmes plusieurs particularités dans ce média.
Peut-être déjà une particularité financière puisque c'est un média qui vit de ses abonnés. Le modèle économique est basé sur du crowdfunding, c'est à dire sur les pré-abonnements.
En effet, c'est un média indépendant , créé de toute pièce grâce aux abonnés.
S'il n'y avait pas assez de fonds récoltés lors du lancement avec les pré-abonnements, le média n'aurait jamais vu le jour. Cela ne se serait pas fait sans cette condition.
Ensuite, on a aussi une particularité par rapport au contenu proposé. C'est vraiment une revue d'opinions, éditorialisée avec des articles de fonds.
De manière plus générale, c'est un média qui privilégie la presse écrite, ce qui est plutôt rare dans la période actuelle.
Et puis, la périodicité de la revue est aussi novatrice. On a donc une revue trimestrielle et c'est quelques chose d'inédit dans le paysage médiatique du football.
Enfin, on peut dire que ce média se veut être un nouvel acteur de la presse sportive et surtout du football.
Est-ce que ce lancement est une réussite ?
Tout d'abord, le lancement est forcément une réussite car la difficulté était déjà importante au départ, en se lançant dans la création d'un nouveau média.
Nous avons réussi à créer un média en seulement quelques mois qui se vend désormais.
Le fait que ce projet de départ ait réussi à se concrétiser, c'est donc une réussite en soit. D'autant plus dans la période compliquée que vit la presse écrite actuellement. Nous avons obtenu plus de 10 000 abonnés en quelques mois et c'est une relative fierté, notamment par rapport au marché de la presse écrite sportive et de la concurrence qui règne.
Néanmoins, je ne pense pas que c'était un pari trop risqué car nous nous sommes basés sur une émission de référence du football depuis plus de 15 ans (L'émission de radio After foot)
avec une base solide d'auditeurs. La communauté de fans était déjà existante.
Quels sont les projets à venir pour ce média ?
Dans l'avenir, on souhaite vraiment créer un espace encore davantage participatif sur le site pour fédérer les 10 000 abonnés déjà présents. On veut avoir l'avis des abonnés pour proposer des idées, des propositions de réformes par exemple.
On aimerait aussi échanger davantage en direct avec la communauté en mettant en place une messagerie instantanée sur notre site collaboratif.
Et essayer de faire interagir davantage les deux fondateurs Daniel et Gilbert avec les afteriens (surnom donné aux abonnés).
Quelles seraient les contraintes de ce média ?
Le média est récent donc par nature, il y a encore certaines limites et des éléments à développer. Les limites actuelles concernent surtout l'organisation et l'effectif, ce dernier est encore assez restreint.
Je dirais qu'il y a aussi des contraintes liées au fait qu'on ait deux médias en un. Il faut faire vivre les deux médias en même temps alors qu'ils ont des rythmes différents. La revue a son propre rythme qui se détache de l'actualité et le site qui doit être alimenté en flux continu avec des publications quotidiennes.
Pour finir, pour le moment, on peut dire qu'il y a encore un manque de visibilité sur le long terme pour ce projet.
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